Neuvaine Ste Colette 2025

Jour 1, mardi 25 février : L'Espérance reçue

Colette est née à Corbie au foyer de Jean et Marguerite Boëllet

"Son père et sa mère étaient d'honnètes gens de belle et bonne vie, ils gardaient les commandements de Dieu, autant que faire se peut" dit son biographe.

Le père, homme doux, paisible et aimable reçut la grâce de pacifier ceux et celles qui étainet désunis par les discordes. La mère était d'une grande piété. Ne pouvant avoir d'enfants et déjà très âgés, ils confièrent leur espérance à St Nicolas au cours d'un pélerinage, et leur espérance ne fut pas déçue : Nicolette est née le 13 janvier 1381.

Toi qui vis maintenant dans la gloire de Dieu et veille sur notre monde, Ste Colette intercède :

- Pour les couples qui désirent un enfant

- Pour les parents, grands-parents... qui souhaitent transmettre la foi à leurs enfants.

- Pour ceux et celles qui voient avec douleur leurs enfants s'éloigner de Jésus.

Nous te prions, Sainte Colette, avec confiance et simplicité, d'intercéder pour tous ceux qui se confient en ton intercession. Protège-les et implore sur chacun la bénédiction du Père des Miséricordes.

Pour chaque jour :

Bénédiction de Sainte Colette :

Le Père de toute Miséricorde, le Fils par sa sainte Passion, le Béni Saint Esprit, fontaine de Paix, de Douceur et d’Amour nous donne à tous Consolation

Jour 2, mercredi 26 février : L'enfance de l'Espérance

"Ste Colette, nous dit son biographe, n'avait pas plus de 4 ans quand elle commença à connaître Dieu... elle était timide, se retirait souvent en un lieu isolé, séparé des autres et aménagé en un petit oratoire... elle se sentait étrangère parmi les gens du siècle."

Elle était aussi de très petite taille et ne grandissait pas. L'enfant considérait les propos désagréables qu'on disait à son père à propos de sa petite taille et elle en souffrait. Une fois, elle s'était rendue en pélerinage à ND de Brébière et pria ainsi : "Hélas Seigneur, vous plait-il que je demeure si petite ?" Sa prière terminée elle s'aperçut qu'elle avait grandi et qu'elle était plus grande au retour qu'à l'aller. Comme elle expérimentait que Dieu l'avait fait vraiment grandir, elle éprouva plus d'énergie et s'enhardit pour courtiser la grâce et la connaissance reçues de Dieu.

Toi qui vis maintenant dans la gloire de Dieu et veille sur notre monde, Ste Colette intercède pour tous les enfants

- ceux qui sont attendus, éduqués, aimés

- ceux qui ne verront jamais la beauté de notre Terre

- ceux qui sont avilis, abusés, violentés

Jour 3, jeudi 27 février : face à l'enfer, la Croix comme unique espérance

Alors qu’elle était recluse à Corbie, elle eut une « extraordinaire et terrifiante vision »

Elle vit les différents états de l’Eglise et de la société, leur situation et leur gouvernement. Vinrent ensuite les fautes et les offenses faites à Dieu, son immense douleur… Elle vit à quel point l’humanité s’enfonçait dans le néant. Elle en éprouvait un effroi consterné et une douleur telle que 8 jours durant, il lui semblait devoir tomber dans ces horribles tourments. Elle saisit un barreau de fer pour ne pas être engloutie : la violence du néant fut telle que le barreau en fut tordu.Sa vie durant, elle gardera de cette vision une mémoire particulière.

Toi qui vis maintenant dans la gloire de Dieu et veille sur notre monde, Ste Colette intercède pour nous

- Pour l’Eglise, qu’elle soit protégée du mal qui veut détruire.

- Pour que tous les pays s’ouvrent à la fraternité dans la justice et la paix

- Pour les adolescents et jeunes adultes que l’on séduit par des idéologies destructrices.

Jour 4, vendredi 28 février : Je m'égare, brebis perdue. Viens chercher ton Serviteur.

Orpheline assez jeune, Sainte Colette refusa le mariage arrangé par son parrain, le Père Abbé de la grande et puissante Abbaye bénédictine de Corbie. Elle voulait être religieuse.

Elle entra comme soeur converse chez les clarisses du Monastère Royal de Longchamp, mais n'y trouva pas sa place.

Elle entra alors en reclusage. Sa notoriété ne cessa de grandir et elle aidait spirituellement beaucoup de pélerins venus la voir. Au bout de 4 ans, elle demanda à être relevée de son voeu pour aller voir le Pape, lui demandant la permission de réformer les 3 Ordres Franciscains.

Sainte Colette, dans la gloire de Dieu qui aujourd'hui t'environne, nous te prions :

-Pour tous les jeunes qui ne savent pas quel est le chemin de leur vie et se perdent dans des impasses qui les conduisent au désespoir.

-Pour tous ceux que Jésus appelle à Le suivre dans une vocation particulière

- Pour les hommes, femmes, enfants, défigurés par la médisance, la calomnie et le mépris

Jour 5, samedi 1er mars : Dans les conflits et les guerres, l'Espérance de l'Amitié

Marguerite de Bavière duchesse de Bourgogne, Isabelle de Rochechouard, Blanche de Savoie, Marie de Berry duchesse de Bourbon, Bonne d'Artois comtesse de Nevers, Claude de Boussillon vicomtesse de Polignac...

Toutes ces femmes - et d'autres encore - ont pris une part active dans la réforme, aidant de leur influence et de leurs biens. La France était alors déchirée par une violente guerre civile, une véritable haine opposait les Maisons d'Armagnac et de Bourgogne. La Bourgogne, au moment où Colette commence sa réforme, est ravagée par la guerre, la stagnation économique, la famine et la peste.

Tandis que les hommes font la guerre, les femmes, elles, tissent "par en-dessous" des liens de paix en fondant des monastères sur leurs terres. Lieux de prière, d'amour fraternel et de paix. Une coalition de femme, une oeuvre de femme, car la femme, au coeur de sa chair même, sait le prix de la vie, de toute vie.

Ste Colette, dans la gloire qui t'environne aujourd'hui et la puissance de la charité qui te traverse, nous te prions pour

- les femmes qui vivent dans des pays en guerre

- celles qui chaque jour, face à la pauvreté, essaient de nourrir et éduquer leurs enfants

- celles qui refusent et détruisent la vie

Jour 6, dimanche 2 mars : "A Dieu playse Poligny"

Un jour, venant d'Arbois avec la duchesse Marguerire de Bourgogne, Ste Colette fit halte à Poligny. En arrivant, elle fut touchée par la devise de la ville : "A Dieu playse Poligny" et également par l'accueil et la gentillesse de ses habitants. Elle trouva tout ceci "fort à son goût" dit un vieux grimoire. Alors, avec son amie la duchesse Marguerite, elle décida sous l'inspiration de l'Esprit d'y fonder un monastère.

Tous les historiens sont d'accord, Colette a aimé d'un amour de prédilection cette petite ville et ce pauvre monastère blotti comme un oiseauentre la noble collégiale et l'à pic du premier contrefort du Jura. Elle y a passé 10 ans. C'est de là qu'elle allait fonder d'autres monastères, partant dans son chariot accompagnée de soeurs qui seraient le noyau vivant des nouvelles communautés, et de son frère Henri de Baum, son ami et son soutien indéfectible après Dieu.

C'est d'ici qu'elle partit pour Gand, le dernier monastère fondé, où elle mourut le 6 mars 1447.

"Ne pleurez pas, je reviendrai" avait-elle dit à ses soeurs en partant... Mais elles ont pleuré quand même : elle était tellement aimée ! et... elle est revenue, 200 ans après ! Aujourd'hui, elle est là, et elle nous aime toujours, elle veille sur chacun de nous.

Ste Colette, toi qui as tant aimé cette ville et ce petit "tien-monastère", nous te prions très humblement

- Pour la ville de Poligny, son maire, le conseil municipal, ses responsables associatifs, tous ses habitants

- Pour notre paroisse, son curé et tous les chrétiens en responsabilité pastorale

- Pour notre diocèse, notre Evêque Jean-Luc et tous ces collaborateurs

- Pour notre monastère et tous ses bienfaiteurs, garde-nous; protège-nous de tout mal et entraine-nous dans la fidélité à notre si belle vocation.

Jour 7, lundi 3 mars : Espérant contre toute espérance, elle a cru

« Dieu qui voit le bien avant le mal ne lui écrit pas une tache temporelle. Tous les maux de France et de Chrétienté à guérir, et chacun par une attention personnelle […] Il ne s’agit pas de rivaliser avec le mal et de se casser la tête sur le diable… Il s’agit de se tourner vers Dieu, recevoir sa lumière et faire le bien. »

C’est ce que Ste Colette a fait par sa vie, offerte ; par son exemple, son travail incessant au service des monastères de la réforme. Peu à peu s’insinue et se déploie la lumière de Dieu. Dans les monastères, elle restaure, avec ses sœurs :

- une vie de prière fervente : « Je vous exhorte à dire et faire toujours et en tout lieu le service divin avec la plus grande dévotion et la plus grande majesté possible pour rendre à Dieu l’honneur et le respect qui lui sont dus et d’être un sujet d’édification pour le peuple. »

- une vie simple, sobre, joyeuse et fraternelle à la suite de Jésus Christ qui pour nous est mort nu sur la Croix et a aimé les siens jusqu’à l’extrême de l’Amour.

- une vie qui prend soin avec grande tendresse des sœurs malades et âgées.

Sainte Colette, toi qui aujourd’hui es remplie de la Gloire et de la Joie de Dieu, intercède pour nous devant la Face de Dieu.

Jour 8, mardi 4 mars : L’inébranlable Espérance

Pendant toute sa vie, Ste Colette eut à faire face à de très fortes oppositions.

A Poligny, les fermiers généraux de Jean sans Peur refusèrent longtemps de céder l’Hôtel des Dîmes pour y construire le couvent ;

A Aigueperse, les Chanoines de la cathédrale allèrent jusqu’à démolir la nuit les travaux effectués dans la journée ;

A Amiens, toute une cabale s’éleva contre Colette et faillit empêcher la construction du monastère. Il ne fallut pas moins que l’intervention du dauphin Louis pour les faire céder.

« Certains clercs composèrent plusieurs articles faussement et mauvaisement contre elle disant qu’elle était hérétique et plusieurs abominables articles qu’ils publièrent devant tous pour lui faire obstacle… d’autres l’ont diffamée en disant que c’était une femme pleine d’or et d’argent, prêtant avec usure… plusieurs grands seigneurs lui causèrent de grandes tribulations pour des maisons qu’ils voulaient réserver à d’autres usages et firent plusieurs grandes assemblées contre elle. On tenta même par 2 fois de l’empoisonner. »

A Corbie, sa ville natale, il lui fut impossible de fonder un couvent, les moines et la population la traitaient de sorcière. Ils ne cédèrent jamais, même après sa mort.

Sachant la volonté de Dieu, Ste Colette dans une grande confiance remettait tout entre les mains de la Vierge Marie priée sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, la Femme debout au pied de la Croix où meurt le Fils de Dieu.

Sainte Colette, toi qui aujourd’hui es remplie de la Gloire de Dieu et traversée de sa charité, intercède pour nous

- Pour notre Saint Père le Pape François

- Pour les chrétiens calomniés, méprisés, écrasés à cause de leur foi

- Pour tous ceux qui cherchent à faire la volonté de Dieu.

Jour 9, mercredi 5 mars : Les derniers jours de sa vie

"A soixante-cinq ans, Ste Colette, malgré sa faiblesse dûe autant à l'âge, aux infirmités, qu'aux souffrances et aux épreuves qu'elle supportait, était cependant toute prête et disposée à recommencer ses bonnes oeuvres commesi elle était en pleine force et n'avait jamais rien fait.

Jamais on ne la trouva rassasiée de faire le bien. Quand elle devait quitter l'un des couvents et se rendre ailleurs, elle était si affaiblie qu'elle semblait ne pouvoir faire une demi-lieue sans rendre l'Esprit... et cependant, elle entreprenait avec courage le travail pour l'amour de Dieu, disant qu'elle était prête à mourir quand il plairait à Dieu, en route comme en ville, en ville comme en route."

Paul Claudel, dans son poème sur Ste Colette, décrit bien cette présence :

"Cependant qu'est-ce qu'on a vu de nouveau sur ces chemins / qui sont entre Rome et Paris ?

C'est quelque chose d'important que cette charrette ? / et dedans cette grande femme en pauvre robe d'étamine, [...]

Il faudrait en détourner les yeux ? / et comment voir cette mendiante couleur de poussière / qui chemine à travers la Bourgogne ?

Il n'y a que les moulins à vent ordianires, / et ce champs d'avoine pauvre, / et sur le coteau montant et pierreux, /

Quatre ou cinq femmes et paysans à la file, / et Colette la première sur son âne qui regarde Dieu. "

- Pour tous les monastères des Clarisses dans le monde entier

- Pour tous les frères franciscains, les soeurs franciscaines

- Pour tous les frères et soeurs laïcs franciscains.

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