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Sainte Colette

Sainte Colette est née le 13 janvier 1381 à Corbie, en Picardie. Ses parents, d’un âge avancé, avaient énormément prié saint Nicolas pour avoir la grâce d’accueillir un enfant. Grâce obtenue, c’est pourquoi ils donnèrent le prénom de Nicole (ou Nicolette) à leur fille, surnommée Colette.

Dès son plus jeune âge, Colette a fait preuve d’une grande piété, adepte du jeûne et de la mortification . 

En 1399, alors qu’elle avait 18 ans, ses parents moururent. Son père l'avait confiée avant sa mort à Raoul de Roye, abbé de Corbie. Elle refusa le mariage que celui-ci lui présentait et se dépouilla de tous ses biens en faveur des pauvres. Peu après, elle fit la connaissance de Jean Bassand, prieur du couvent des Célestins d'Amiens et lui fit part de son désir d'embrasser la vie religieuse.

Elle intégra alors les béguines de Corbie. Elle y resta un an. Mais ne jugeant pas cet ordre assez rigoureux, elle décida d’entrer au couvent des bénédictines de Corbie. Cependant, cela ne lui convint toujours pas. Elle se dirigea alors vers les clarisses urbanistes de l'abbaye du Moncel près de Pont-Sainte-Maxence où elle se présenta comme servante, se jugeant indigne d’y être religieuse. Mais là encore, elle trouva que les conditions de vie étaient trop douces. Elle retourna alors à Corbie où elle rencontra le père Jean Pinet, gardien du couvent d'Hesdin en Artois, fervent franciscain désireux de faire revivre l’ordre d’après la Règle primitive. Il proposa à Colette de vivre en recluse sous la règle du tiers-ordre franciscain. L'abbé de Corbie accorda en 1402 son autorisation. Colette fut emmurée pendant trois ans dans un reclusoir attenant à l'église Saint-Étienne, y menant une vie de prière et de charité, recevant la visite d'habitants venant lui demander prières et conseils. Elle vécut ainsi dans la prière et la pénitence. Mais, dans son reclusoir, elle garde la volonté de réformer les couvents se réclamant de saint François et de sainte Claire. Elle eut même des visions du saint l’exhortant de ramener tous ces couvents à la règle originelle.

En plein schisme pontifical la jeune femme (alors âgée de 25 ans) décide de rencontrer le pape Benoît XIII, non pas à Avignon mais à Nice, pour lui demander l’autorisation de réformer les différentes abbayes. En plus de recevoir son accord, le pape la nomme abbesse de tous les couvents suivants la règle de saint François (non seulement les Clarisses, mais aussi les Frères mineurs et le Tiers-Ordre de Saint-François) et de tous ceux qu’elle fondra. Elle fonde ainsi son premier monastère à Besançon, dix-sept autres suivront, dont Poligny en 1415. Les monastères réformés respectent la “réforme colettine”, écrite par sainte Colette.

Elle mourut à Gand, dans le monastère de Bethléem (qu’elle avait fondé en 1442), le 6 mars 1447. Ses ossements furent transportés dans le couvent de Poligny en 1783. De nombreux miracles eurent lieu sur sa tombe. Sainte Colette fût béatifiée en 1625 par le pape Urbain VII puis canonisée par Pie VII, le 24 mai 1807.

 châsse de Ste Colette

 Article de L'osservatore romano

En quoi cette réformatrice de l’Ordre des Clarisses, contemporaine de Jeanne d’Arc, qu’on appela parfois la «Thérèse d’Avila française», peut-elle éclairer encore les hommes et les femmes de notre xxie siècle? Elle n’a pas laissé beaucoup d’écrits, à la différence de la sainte espagnole, mais nous avons conservé toutefois une de ses prières: «sois béni, Seigneur, pour cette Heure unique dans l’histoire, qui a vu naître ton fils, Jésus, vrai Dieu et vrai homme».

L’existence de Colette de Corbie, à la suite de Claire d’Assise, est traversée par cet appel à bénir et louer le Seigneur pour ce moment unique dans l’histoire des hommes qu’est l’Incarnation de Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Dans cette attitude fondamentale d’action de grâces, elle se rend disponible au travail de l’Esprit Saint qui la conduit de sa solitude, où elle reste trois ans recluse, à la vie fraternelle des clarisses et son engagement dans la réforme et le renouveau de la vie franciscaine en France.

Sainte Colette nous surprend par son espérance. En pleine tourmente de la guerre de Cent Ans et son cortège de famines, de violence, de misère, au milieu d’une Eglise déchirée par la profonde crise religieuse du grand schisme d’Occident, elle apparaît comme une femme unifiée et amie de tous. Etrangère aux querelles partisanes, elle fait l’unanimité parce qu’elle a fait le choix exclusif du Christ. Pauvre de tout mais riche de l’Evangile, elle est habitée par l’espérance qu’expérimentent ceux qui accueillent Jésus comme leur Seigneur. En effet, «espérer, c’est accueillir ce don que Dieu nous offre chaque jour. Espérer, c’est savourer l’émerveillement d’être aimé, recherché, désiré par un Dieu qui ne s’est pas enfermé dans ses cieux impénétrables mais s’est fait chair et sang, histoire et jours, pour partager notre sort» (Pape François, La speranza è una luce nella notte, 2024).

De son vivant même, et encore aujourd’hui, Colette de Corbie est vénérée comme la sainte qui suscite la vie, et est donc particulièrement priée par les couples en désir d’enfants. Parce qu’elle avait l’espérance ancrée profondément dans son cœur, elle était naturellement portée à croire à la vie, à la respecter, à la protéger. Les premières biographies de sainte Colette relatent des miracles de naissances d’enfants désirés, de malades guéris, de morts ressuscités. Ces témoignages traduisent la sollicitude extrême de la sainte pour la vie humaine, depuis sa conception jusqu’à la mort.

Colette contemplait en effet en toute vie un reflet de l’existence que le Seigneur a voulu partager avec nous. Dans son testament, elle invite instamment ses sœurs à louer le Créateur pour le don de la création. «Avec les anges, louez Dieu, glorifiez-le en lui et par lui, et par toutes ses créatures, au ciel et sur la terre, exaltez-le au-dessus de tout pour l’inestimable bienfait de la création de l’homme fait à l’image du Créateur». Pour vivre dans l’espérance, pour aimer, accueillir et servir la vie, demandons à sainte Colette d’être comme elle humblement, simplement disponible à Celui qui s’est fait l’un de nous pour nous donner la Vie.

Prière de l'Ange

Prière pour les enfants à naître et les familles